Retrouvez une série de témoignages tous les 3 mois avec un témoignage par mois !
La première de l’année sur janvier, février et mars s’intitule « Secrets de photographes à Meneham »
Dans cette série consacrée aux secrets de photographes qui affectionnent Meneham, nous avons voulu en savoir plus sur ce qu’ils.elles aiment ici, quel serait leur spot préféré et peut-être leur petit spot secret, tout en nous partageant leur vision de la photographie ici et en général. Le tout sous forme d’interview ponctuée de photographies.
Témoignage n°2 : Julien Moritz
Nous poursuivons avec le deuxième témoignage par Julien Moritz alias @breizhairproduction sur Instagram :
En tant que photographe, mais aussi à titre personnel, qu’est-ce que vous appréciez du site de Meneham ?
Depuis mon enfance, j’ai toujours pris beaucoup de plaisir à crapahuter parmi les rochers de Meneham. Je ressens ici la force et l’authenticité de la nature, on se sent tout petit face à ces immenses blocs de granit. Cela nous appelle à l’humilité et nous remet à notre place d’humain, de passage sur cette terre. C’est un paysage brut, qui est très peu transformé par l’homme, j’aime cette idée.
J’aime aussi le contraste de la roche brute dure, du sable fin et de l’eau qui est souvent turquoise ici. Du haut des rochers, au-dessus du corps de garde, la lumière pour photographier le sunset est juste idéale, ceci à chaque saison car on à la mer à l’horizon à presque 180 degrés…
Je connais aussi bien la face cachée des fonds marins car je pratique l’apnée. Peu de monde connaissent cette face invisible, et le potentiel de ce lieu est énorme…
Pour votre travail photographique, quel est votre spot préféré ici ?
J’apprécie particulièrement la longue plage de Meneham, qui va jusqu’au Crémiou.
Et avez-vous peut-être un spot secret/caché à nous partager ?
A marée haute, j’aime aller voir le lever ou le coucher de soleil, du haut d’un des plus hauts rochers de la plage de Meneham. On se retrouve entouré par les éléments, un peu comme sur une île…
Pour finir, pouvez-vous nous en dire plus sur votre vision de la photographie, ce que vous voulez transmettre via ce média, ici et de manière générale ?
Mon objectif est de partager ma vision de la nature et d’inciter l’Homme à la respecter car je pense qu’on a envie de protéger ce qu’on trouve beau.
En plaçant ma silhouette dans cette nature forte, on se rend compte qu’on est finalement peu de chose face à dame nature.
Fêter la chandeleur à Meneham, en Bretagne et dans le monde
Après avoir survécu à la rigueur des mois noirs (mizdu en breton) et de janvier (Genver), voici venu le temps de l’Imbolc (Emwalc’h). En ce début février, les habitants de Meneham, comme les Bretons et les français, célébraient la Chandeleur. La tradition perdure bien entendu, pour le plus grand plaisir des petits et grands (gourmands) !
Nous allons découvrir dans cet article quelles sont les origines de cette fête, comment préparer de bonnes crêpes et comment elle se célèbre à l’étranger.
Ses origines
L’origine de la Chandeleur est multiple, nous allons nous concentrer sur son origine celte au travers deImbolc, fête celte du 1er février, à mi-chemin entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps. On honore en ce jour la déesse Brigid, associée aux éléments du feu et de l’eau. Elle symbolise la purification, la transformation et le renouveau de la nature, tout comme la fécondité et l’abondance. Telle une annonce de la sortie de l’hiver et du printemps qui s’en vient, elle souligne ce nouveau commencement de début d’année où la nature se métamorphose et où le soleil devient plus présent.
En cette journée, il est de tradition d’essayer de connaître le temps pour les mois de printemps, dans l’espoir que celui-ci soit clément pour les cultures. Il est donc de mauvais augure qu’il fasse beau le jour de la fête de sainte Brigid ! Comme le souligne l’adage populaire : “Chandeleur chaude et ensoleillée, l’hiver n’est pas encore terminé”, Chandeleur froide et triste emporte l’hiver au passage”. Cette tradition s’est d’ailleurs transposée aux États-Unis avec le jour de la marmotte !
Durant ces jours dédiés à Brigit, des processions aux flambeaux s’organisaient dans les champs, afin de purifier la terre avant les semailles, dans l’espoir d’obtenir des récoltes abondantes. Autre rituel lié à la signification d’Imbolc : « in milk« , était de célébrer le premier lait donné par les brebis, notamment en Irlande et en Écosse. On versait alors sur les terres le lait de la première traite, pour encourager la vie nouvelle à éclore.
Concernant plus précisément les chandelles et les crêpes, l’origine se tient avec la religion chrétienne où les fidèles de Rome portaient des chandelles lors des processions. C’est à ce moment-là aussi que se créa la tradition de cuisiner des crêpes avec la farine excédentaire de l’année passée, signe du symbole de prospérité. Et c’est le pape Gélase Ier qui finalement instaura la Chandeleur en faisant distribuer des galettes aux nombreux pèlerins qui arrivèrent à Rome. Une manière d’invoquer le retour du soleil grâce à leur forme et couleur rappelant celles du disque solaire.
Recette locale
Vous aussi, vous avez envie de faire entrer le soleil dans votre quotidien et de faire des crêpes chez vous ?
Nous vous partageons la recette de Margaux et Fabienne de Lesneven, qui avait été diffusée lors de l’exposition « Léon à table » en 2020 à la Maison de territoire de Meneham.
Pour 20 crêpes froment
Ingrédients :
375 g de farine froment
200 g de sucre en poudre
6 œufs
1 sachet de sucre vanillé
1 pincée de sel
3/4 de litre de lait
1 cuillère à soupe d’huile
– Dans un saladier, mettre le sucre, l’huile, le gros sel et les œufs.
– Battre l’ensemble et ajouter progressivement la farine de froment et un demi
verre de lait jusqu’à obtenir une pâte homogène et sans grumeaux.
– Délayer ensuite avec le reste de lait.
Laisser reposer la pâte environ 1 heure avant la cuisson.
Pour 12 crêpes blé noir
Ingrédients : 250 g de farine blé noir ; 50 g de farine froment ; 1 cuillère à café de gros sel ; 1 œuf ; 25 cl d’eau ; 37,5 cl de lait 1/2 écrémé
– Dans un saladier, mettre la farine de blé noir, la farine de froment, le sel, l’œuf entier et l’eau ; Remuer jusqu’à obtenir une boule compacte. Ajouter 10 cl de lait puis battez jusqu’à obtenir une pâte homogène et sans grumeaux ; Ajouter progressivement le reste de lait. ; Laisser reposer la pâte environ 1 heure avant la cuisson.
Astuce des cheffes : battre énergiquement la pâte pour l’aérer et former de petites bulles. Le secret pour une pâte moelleuse et de bonnes crêpes !
La fête de la Chandeleur est aussi célébrée dans le monde comme au Luxembourg et au Mexique mais aussi via les bretons qui vivent à l’étranger.
Au Luxembourg, ce sont les enfants qui vont parcourir les rues en tenant une baguette allumée ou un lampion fait maison. Ils viennent devant les maisons et les magasins, récitant des chants traditionnels, en espérant recevoir une sucrerie comme récompense.
Au Mexique, pays très chrétien, la tradition est centrée sur la présentation de l’enfant Jésus, accompagnée de chants évoquant les Rois Mages notamment. La population se retrouve ensuite pour manger le plat typique pour ce jour : les tamales (papillotes amérindiennes préhispaniques à base de farine de maïs).
On peut mentionner d’autres spécialités mondiales plus ou moins différentes des crêpes bretonnes : les crumpets ou pancakes au Royaume-Uni, les hirams plattär en Suède, les dorayaki au Japon, les msemen au Maroc, ou encore la farinata en Italie !
Maintenant, les bretons vivant aux quatre coins du monde ont exporté avec eux cette tradition. L’occasion d’organiser des événements festifs promouvant la fête celtique d’Imbolc, comme en Écosse, Galice et Catalogne ou encore au Japon.
Bonne dégustation !
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