Portraits d’artisans de Meneham

Retrouvez une série de témoignages tous les 3 mois avec un témoignage par mois !

Bienvenue dans la deuxième série de l’année consacrée aux artisans de Meneham répartis sur trois ateliers.

© Valéry Joncheray

Dans cette série consacrée aux artisans qui louent un atelier à Meneham, nous avons voulu en savoir plus sur leur travail et ce qu’ils.elles aiment dans la création, s’ils.elles pouvaient nous décrire leur journée type et surtout quel était leur rapport et appréciation du lieu. Le tout sous forme d’interview ponctuée de photographies.

Témoignage n°4 : Azénor Lépine de l’atelier 3

Nous continuons notre tour des ateliers de Meneham avec la présentation d’Azénor Lépine :

Azénor Lépine

« Enfant, je détestais la peinture ; crayons de couleurs et feutres m’étaient plus agréables. Je recopiais avec assiduité «les parisiennes» de Kiraz et m’inventais déjà un univers féminin.

Depuis, la peinture, j’ai appris à l’aimer.

Lors du premier confinement en 2020, Pendant ce temps suspendu et angoissant, j’ai eu le besoin de m’évader, de prendre mes pinceaux et de créer un lieu refuge et apaisant.

En 2021, une évidence s’impose à moi : me lancer en tant qu’artiste peintre et exposer mes peintures/dessins.

Les ateliers de Meneham m’ont permis de montrer/vendre pour la première fois mon art et de prendre confiance en moi. 

Dans mon espace, j’expose deux styles de travaux. Le premier, inspiré par Meneham, les contes, les légendes et la culture bretonne. 

Le second plus personnel, où les êtres sont centrés sur eux-mêmes ; rêveurs, contemplatifs, mélancoliques, entourés par une faune et une flore imaginaires. »

Retrouvez Azénor alias Sel.bleu sur Instagram !

Merci de nous avoir partagé ce texte et son plaisir d’être présente à Meneham ! ♥

Ty Journal de juillet 2024 – La grimpe à Meneham

En juillet, mois des JO oblige, nous faisons un focus sur la pratique de l’escalade ici, à notre époque, avec un petit flashback sur le passé. En effet, sur la Côte des Légendes et à Meneham, les rochers granitiques sont présents en forte concentration – ce qui offre un terrain de jeu grandeur nature pour les grimpeurs de blocs, initiés comme amateurs !

Jeu naturel des enfants de l’époque

© Archives de Kerlouan

Les enfants du village ou des alentours adoraient venir jouer entre et sur les rochers, et ce pieds nus et sans matelas. Marie Guillerm (auteure du livre “Meneham, berceau de mon enfance”) nous mentionne quelques anecdotes à ce sujet d’ailleurs.

Encore aujourd’hui, ce jeu naturel et si amusant, sans visée sportive est bien-sûr très plébiscité par les enfants et ados (et même les adultes) du coin et de passage.

La démocratisation de la pratique sportive

L’escalade de bloc n’est pas forcément la forme la plus connue pour pratiquer ce sport. C’est dans la seconde moitié des années 90, que cette pratique a réellement explosé avec notamment l’affirmation définitive du bloc en tant que discipline de compétition à part entière. 

Peu de temps après est apparu le «crash pad» et les sites ont commencé à fleurir un peu partout dans le monde. Le crash pad est un matelas que l’on dispose au pied du bloc, qui amortira le choc en cas de chute. Car en escalade de blocs, on n’utilise pas de baudrier ni de corde.

© Tourisme Côte des Légendes

Le bloc à Kerlouan

© Tourisme Côte des Légendes

Ici, en Côte des Légendes, la pratique est devenue renommée grâce à Emgan Querellou et Bernard Héry, pionniers de l’escalade de blocs dans les années 2000, suivant ainsi la technique « tremen ku-ha-ka« des pêcheurs anciens. C’est dans ce labyrinthe minéral qu’ils ont imaginé plus de mille voies de grimpe sur les 4000 et quelques blocs du site. En parallèle, ils initient Yannick Tissier, célèbre grimpeur local (aujourd’hui moniteur à la Pointe de Pen-hir, en Presqu’ïle de Crozon) et son groupe d’escalade de plein air “Face Ouest”.

Charles Albert © Arthur Delicque

Puis c’est en 2012 que Youenn Letty, natif du coin, créa le festival Blokuhaka – duquel nous parlerons plus bas. Aujourd’hui, le site devient petit à petit bien connu du milieu, notamment grâce au grimpeur international “à pieds nus” Charles Albert, sponsor du festival depuis 2016.

Les initiations à la grimpe

Depuis 3 ans, durant l’été, vous pouvez vous initier à l’escalade de blocs avec Antoine Guignat, d’Attitude Grimpe ! Ce moniteur diplômé d’État d’escalade, originaire de Landéda, est passionné de Meneham et de cet immense dédale des “blokoù” enchevêtrés. 

Les initiations ont pour objectif de découvrir l’escalade et plus particulièrement le bloc. Elles durent une heure et demie et ont lieu quasiment tous les jours (horaires en fonction des marées !) avec la possibilité de faire des stages de 3 ou 4 jours.

Nous apportons une attention sur ces recommandations à respecter : Prévoir de l’eau, de la crème solaire, des baskets usées, des lunettes de soleil, des vêtements et chaussures couvrants (risque de frottement sur le caillou) !

 

© Tourisme Côte des Légendes

Il conçoit ces initiations sous forme de parcours allant des blocs les plus faciles aux plus difficiles, tout en privilégiant l’apprentissage en douceur, en sourires et en convivialité motivante. Toutes les initiations sont ouvertes aux enfants à partir de 7 ans, accompagnés d’un adulte jusqu’à 13 ans. 

Il également possible de suivre des séances spéciales pour les personnes pratiquant déjà l’escalade. Enfin, les personnes déjà initiées et souhaitant juste grimper par elles-mêmes peuvent se procurer le topo-guide des blocs (créé lors des éditions de Blokuhaka) du secteur de Meneham, et si elles n’ont pas de crashpad, il est possible d’en louer auprès de Youenn Letty, et ce toute l’année. Le crashpad est en effet vivement recommandé pour la pratique ici car la réception n’est pas forcément bonne, étant donné les irrégularités du terrain – des rochers.

La particularité de Meneham

Ici, la pratique se fait en cohérence avec la nature, avec ses flux et surtout avec les marées qui créent des accès aux blocs différents et limités dans le temps. Aussi, le sable va faire varier la hauteur des blocs !

On peut également s’adonner à prendre le temps pour observer les formes des rochers, en essayant de reconnaître ici un requin, là un chien, un ours, un lapin…

© Tourisme Côte des Légendes

Le temps fort de l’escalade ici : le festival Blokuhaka, dont la 8ème édition a eu lieu en 2024

Au milieu du chaos granitique, durant deux jours, des grimpeurs d’ici et d’ailleurs se rassemblent, s’entraident, et partagent leurs essais, leurs chutes et leurs efforts pour gravir ces blocs !

Blokuhaka c’est « une ode à la force du collectif, une invitation à la patience, à l’humilité et à la détermination où chaque être, guidé par les flux et reflux marins, trouve sa place dans le grand tableau de la nature et dans les paysages de la côte des légendes.” *Texte de Youenn Letty, organisateur du festival

© Tourisme Côte des Légendes
© Arthur Delicque

Plus concrètement, il s’agit d’un contest d’escalade où le premier jour se déroulent des qualifications pour participer aux finales du lendemain. Ainsi, les grimpeurs vont suivre le topo-guide reçu à leur arrivée pour essayer de gravir un maximum de blocs suivant les voies proposées. Le festival propose également des initiations à l’escalade, du yoga et de l’acroyoga !

© Tourisme Côte des Légendes
© Arthur Delicque

Nota bene : 

À titre de prévention, nous informons les visiteurs que l’escalade est interdite sur les rochers situés sur la dune car ils sont propriété du Conseil Général, et que celle-ci est protégée. En effet, elle est menacée par l’érosion et le surpiétinement, il est nécessaire de respecter les barrières et chemins balisés. C’est pourquoi, seuls les rochers de la plage sont praticables.

© Tourisme Côte des Légendes

Sources de cet article :